Oui, cette bactérie amie peut réellement calmer un ventre capricieux ; l’article détaille comment et pour qui elle fonctionne.
Qu’est-ce que bifidobacterium infantis 35624 ?
Bifidobacterium infantis 35624 est une bactérie vivante qui aime vivre dans le côlon. Elle appartient à la grande famille des bifidobactéries, reconnues pour aider la digestion. Le numéro 35624 indique simplement le patient et l’échantillon dans lequel la souche a été isolée pour la première fois. On la retrouve aujourd’hui dans certains compléments alimentaires. Cette souche est spéciale car elle a été testée dans plusieurs études cliniques sur le syndrome de l’intestin irritable, aussi appelé SII. Les chercheurs l’apprécient parce qu’elle survit bien au passage de l’estomac et qu’elle reste active le temps nécessaire pour faire son travail.
D’où vient cette souche ?
La première fois, des scientifiques ont repéré la souche dans le côlon d’une femme âgée en bonne santé. Après isolement, ils l’ont conservée dans une banque de souches puis étudiée en laboratoire. Durant les années suivantes, des équipes d’Irlande, de France et du Canada ont publié des travaux montrant son intérêt pour l’intestin. La souche a changé de nom : elle s’appelait d’abord Bifidobacterium infantis 35624, puis les règles de classification l’ont fait passer dans l’espèce Bifidobacterium longum. Malgré le nouveau nom officiel, de nombreux médecins continuent de dire “infantis 35624” car c’est le terme connu des patients.
Comment agit-elle dans l’intestin ?
Les expériences montrent trois actions principales :
| Action principale | Effet observé | Explication courte |
|---|---|---|
| Renforcement de la barrière | Muqueuse moins perméable | La bactérie produit des acides qui nourrissent les cellules de la paroi intestinale |
| Modulation de l’inflammation | Moins de signaux pro-inflammatoires | Elle stimule des molécules calmantes comme l’IL-10 |
| Régulation de la motilité | Transit plus régulier | Elle influence les nerfs locaux qui contrôlent les contractions |
En résumé, la souche aide la paroi à rester solide, calme les messages d’alarme et remet le mouvement des intestins à un rythme normal. Ce trio d’effets explique pourquoi certains malades ressentent moins de douleur et moins de ballonnements après quelques semaines.
Quels symptômes soulage-t-elle ?
- Douleurs abdominales liées aux crampes.
- Sensation de ballonnement et gaz gênants.
- Transit irrégulier, qu’il soit trop rapide ou trop lent.
Dans plusieurs essais cliniques, une amélioration apparaît dès quatre semaines. Les médecins notent aussi un gain de qualité de vie : les patients sortent plus facilement, dorment mieux et manquent moins l’école ou le travail.
Comment l’utiliser au quotidien ?
- Avaler une gélule ou un sachet chaque jour à heure fixe, de préférence avant un repas.
- Suivre la cure pendant quatre semaines minimum ; prolonger si les effets sont bons.
- Conserver le produit à température ambiante, loin de l’humidité, car la souche supporte la chaleur modérée.
Cette régularité est importante : la bactérie ne s’installe pas pour toujours ; elle agit seulement lorsqu’on la consomme. Arrêter le produit fait disparaître l’effet en quelques jours.
Est-elle sûre pour tout le monde ?
Les données scientifiques ne mettent pas en évidence d’effets indésirables graves. Les adultes en bonne santé peuvent l’utiliser sans souci. Les points de vigilance restent classiques : les personnes très immunodéprimées ou porteuses d’un cathéter veineux doivent demander un avis médical. Pendant la grossesse ou l’allaitement, l’absence de données solides conduit à la prudence ; il vaut mieux en parler au professionnel de santé. Prendre un antibiotique en même temps peut réduire l’efficacité ; on espace alors les prises de deux heures. Aucune interaction décrite avec d’autres probiotiques n’a été documentée.
Comment l’associer à une bonne hygiène de vie ?
Un complément probiotique agit mieux s’il s’intègre dans un mode de vie favorable à l’intestin. Manger lentement, boire de l’eau tout au long de la journée et privilégier les légumes pauvres en sucres fermentescibles aide la flore naturelle. Bouger trente minutes par jour stimule aussi le transit. Enfin, des exercices simples de respiration réduisent le stress, facteur connu d’accentuation des douleurs digestives. Un carnet de suivi permet de noter les repas, les prises du probiotique et les sensations ; cela aide à ajuster la routine avec le médecin.
