Comprendre les causes et solutions de la chute de cheveux chez l’adulte

Comprendre les causes et solutions de la chute de cheveux chez l’adulte

Perdre quelques cheveux chaque jour est normal ; quand la quantité dépasse cent cheveux quotidiens ou quand des zones clairsemées apparaissent, il s’agit d’une chute excessive. Pour la freiner, il faut d’abord reconnaître la cause ; ensuite, choisir le soin ou le geste adapté.

Quelle quantité de cheveux perd-on normalement ?

La chevelure compte entre 100 000 et 150 000 fibres. Un renouvellement permanent s’effectue : 50 à 100 cheveux partent chaque jour pour laisser place à de nouveaux. Au-delà, on parle d’alopécie.

SituationNombre moyen de cheveux perdus par jourInterprétation
Cycle normal50 – 100Renouvellement habituel
Après accouchement ou maladie100 – 300Effluvium passager
Alopécie androgénétiqueVariable, zones spécifiquesChute durable sans soin
Alopécie diffuse carentielle150 – 400Reversibles si la carence est corrigée

Pourquoi la chute s’accentue-t-elle après 30 ans ?

Après la trentaine, le cycle pilaire se raccourcit. Les cheveux restent moins longtemps en phase de croissance et le diamètre de la tige diminue. Chez beaucoup d’adultes, une prédisposition familiale accentue ce phénomène : les follicules deviennent sensibles à la dihydrotestostérone (DHT), hormone dérivée de la testostérone. Le cuir chevelu est alors plus fin, plus vite. Les femmes observent souvent cette évolution après une grossesse ou à la ménopause, périodes où les œstrogènes chutent.

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Quels traitements sont utiles aujourd’hui ?

Le choix dépend du type d’alopécie :

  • Solution de médecine esthétique : la mésothérapie capillaire consiste à injecter au cœur du cuir chevelu un cocktail revitalisant de vitamines, minéraux et acides aminés.
  • Solutions topiques : lotions à base de minoxidil, à appliquer chaque jour pour relancer la croissance.
  • Médicaments oraux : finastéride chez l’homme, spironolactone chez certaines femmes, sous suivi médical.
  • Compléments nutritionnels riches en fer, zinc, biotine, vitamine D, utiles si une carence est prouvée.
  • Thérapies régénératives : injections de plasma riche en plaquettes qui stimulent les cellules souches du follicule.
  • Greffe capillaire : prélèvement de follicules résistants et réimplantation dans les zones clairsemées, solution définitive dans l’alopécie androgénétique.

Chaque option a ses délais : les premiers résultats visibles apparaissent souvent après trois mois, car le follicule suit son propre rythme.

Quels facteurs internes influencent la chute ?

Le corps décide si un cheveu reste ou tombe. Plusieurs éléments internes entrent en jeu :

  • Les hormones : DHT chez l’homme, fluctuations d’œstrogènes chez la femme, troubles thyroïdiens dans les deux cas.
  • La génétique : certains gènes rendent le follicule plus sensible aux hormones ou au vieillissement.
  • La santé générale : fièvre prolongée, diabète mal contrôlé, anémie ferriprive ou déficit en vitamine D fatiguent le follicule.
  • Les traitements médicaux lourds : chimiothérapie, anticoagulants, rétinoïdes, lithium; ils stoppent temporairement la croissance pilaire.

Comprendre ces déclencheurs évite de chercher la cause ailleurs : un dosage sanguin révèle souvent la carence ou le dérèglement responsable.

Quels facteurs externes aggravent le problème ?

Le quotidien influe aussi. Une tension mécanique répétée (tresses très serrées, chignon maintenu toute la journée) exerce un stress sur la racine. La chaleur directe du fer à lisser dégrade la kératine. Les colorations agressives ouvrent les écailles du cheveu et fragilisent le bulbe. Le stress psychologique libère des hormones qui accélèrent la fin du cycle pilaire ; la chute apparaît deux à trois mois après un choc émotionnel. Pollution, tabac et soleil fort oxydent la fibre et stimulent l’inflammation du cuir chevelu. Limiter ces agressions aide à conserver plus longtemps chaque filament.

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Comment poser un diagnostic fiable ?

Quand la brosse se remplit vite, un premier test simple consiste à compter les cheveux perdus sur vingt-quatre heures. Un nombre supérieur à cent doit inciter à consulter. Le professionnel examine la densité, l’épaisseur des tiges, interroge sur les antécédents familiaux et sur l’hygiène de vie. Il peut proposer :

  • Une trichoscopie : caméra qui grossit la racine et mesure le diamètre moyen.
  • Un phototrichogramme : deux clichés espacés de 48 heures pour estimer le pourcentage de cheveux en phase de repos.

Ces examens orientent vers un soin ciblé au lieu d’un produit générique parfois coûteux et peu utile.

Comprendre les causes et solutions de la chute de cheveux chez l’adulte

Prévention au quotidien : quelles habitudes adopter au quotidien ?

Adopter des gestes simples protège la chevelure et prolonge chaque cycle : choisir un shampooing doux ; masser délicatement le cuir chevelu trois minutes pour activer la micro-circulation; rincer à l’eau tiède plutôt que chaude ; laisser sécher à l’air autant que possible. Une alimentation variée, riche en protéines, fer héminique (viande maigre, légumineuses), acides gras oméga-3 et fruits colorés, nourrit le follicule de l’intérieur. Porter un chapeau en plein soleil et limiter la cigarette complètent la routine protectrice. Enfin, dormir sept heures par nuit réduit les pics de cortisol, ennemis du bulbe pileux.

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