Quelles sont les étapes d’éveil de l’enfant ?

Quelles sont les étapes d’éveil de l’enfant ?

Dès les premiers jours, un enfant découvre son corps, sa voix et les autres. Les étapes d’éveil suivent un ordre global, mais chacun avance à son rythme. L’essentiel est d’offrir un cadre sûr, des échanges chaleureux et des occasions simples d’explorer le monde. Vous trouverez ci-dessous des repères clairs, des exemples concrets et des idées faciles à appliquer au quotidien.

À quoi servent les étapes d’éveil ?

Les étapes d’éveil donnent des repères souples pour comprendre comment un enfant progresse. Elles aident à observer ce qui change dans trois grands domaines : le mouvement, la communication, le lien aux autres. Elles ne sont pas un examen ni un classement. Un enfant peut être plus rapide pour la motricité et plus lent pour le langage, ou l’inverse. Ce qui compte, c’est la courbe d’évolution et la joie d’apprendre avec des jouets d’eveil. En observant les petites réussites du quotidien, on voit mieux ce dont l’enfant a besoin : un regard rassurant, une voix qui répond, un environnement sûr pour bouger.

Repères clés selon l’âge.

Ce tableau résume des tendances fréquentes. Les âges sont approximatifs et servent uniquement d’appui pour observer.

Âge approximatifMoteur (bouger)Langage (comprendre/parler)Social et émotions
0–3 moisSe calme au contact, suit du regard, lève un peu la tête sur le ventre.Réagit aux voix, émet des sons simples.Cherche le regard, sourit en réponse.
4–6 moisAttrape des objets, porte à la bouche, roule parfois sur le côté.Babille davantage, réagit à son prénom.Joue avec les mains, rit, manifeste ses envies.
7–9 moisS’assoit, se déplace au sol (roule, rampe, quatre pattes).Enchaîne des syllabes, comprend de petits mots.S’attache à ses proches, imite des gestes.
10–12 moisSe met debout avec appui, peut faire quelques pas.Dit un ou deux mots simples, montre du doigt.Partage un intérêt commun, fait “coucou”.
12–24 moisMarche plus sûre, grimpe bas, utilise ses mains avec précision.Associe des mots, comprend de courtes consignes.Joue à faire semblant, affirme ses choix.

0 à 6 mois : premières découvertes et coordination.

Dans cette période, l’enfant découvre son corps et commence à mieux contrôler ses mouvements. Sur le dos, il observe ses mains et ses pieds ; sur le ventre, il renforce son cou et son dos. Quelques minutes de temps sur le ventre, plusieurs fois par jour quand il est éveillé et calme, soutiennent ce développement. Côté mains, il agrippe puis relâche peu à peu. Côté sens, il se rassure au son d’une voix connue, aime les visages et les contrastes visuels. Le bain, le change et les moments dans les bras sont idéaux pour décrire ce qui se passe : “je t’essuie, c’est doux, c’est chaud”. Ces mots simples posent les bases de la compréhension et d’un lien de confiance.

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7 à 12 mois : bouger partout et communiquer.

La mobilité s’accélère : l’enfant s’assoit, se déplace au sol (ramper ou quatre pattes), puis se met debout en s’agrippant. Cette exploration lui permet de tester l’espace, de saisir des objets, de les frapper, de les empiler. Sur le plan du langage, le babillage s’enrichit et ressemble de plus en plus à des petites phrases sans mots. Il pointe pour montrer ce qui l’intéresse, regarde tour à tour un adulte et un objet, comme pour dire “tu vois ?”. Répondez à ces invitations en nommant ce qu’il montre, en attendant sa réaction, en laissant des silences pour qu’il participe avec un son, un geste ou un sourire. La régularité des routines (repas, sieste, bain) crée un cadre rassurant, propice aux premières consignes très courtes et aux petits rituels.

12 à 24 mois : comprendre, agir, s’affirmer.

Les déplacements deviennent plus sûrs : l’enfant marche, s’accroupit, se relève, grimpe parfois sur un petit support. Ses mains gagnent en précision : il tourne les pages épaisses d’un livre, met de grosses pièces dans une tirelire, tente la cuillère. La compréhension progresse vite : il suit des consignes simples (“donne la balle”, “viens ici”) et associe des mots : “encore gâteau”, “moi veux”. Il aime les jeux d’imitation (nourrir une poupée, téléphoner avec un jouet), aligne ses préférences et s’oppose parfois. Ces comportements traduisent sa quête d’autonomie. Mettez des limites claires et brèves (“stop, danger”), offrez des choix simples (“ce pull ou celui-là ?”), valorisez chaque effort : “tu as réussi à enfiler ta chaussure, bravo !”. Les petites victoires nourrissent la confiance et la curiosité.

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Comment soutenir l’éveil chaque jour ?

  • Parler et écouter : commentez les gestes du quotidien avec des mots simples, reprenez ses sons, attendez sa réponse. Les échanges en face à face, le tour de rôle dans la “conversation” et les comptines enrichissent le langage.
  • Bouger en sécurité : créez un espace au sol libre et stable, retirez les dangers, proposez des objets variés à manipuler (textiles, cuillères en bois, gobelets). L’enfant a besoin de répéter pour apprendre.
  • Lire dès le début : quelques minutes, des images claires, laissez-le tourner les pages. Les livres posent des mots sur ses centres d’intérêt.
  • Rythme apaisant : dormeuse et rassuré, l’enfant apprend mieux. Observez ses signes de fatigue et gardez des repères réguliers pour les repas et les siestes.
  • Écrans avec prudence : privilégiez le jeu réel et les interactions directes. Si un écran est allumé, restez près de lui, commentez, et gardez des durées très courtes selon l’âge.
  • Suivre ses initiatives : quand il pointe, tend un objet ou se met à rire, rejoignez son centre d’intérêt. C’est le meilleur chemin pour apprendre ensemble.
Quelles sont les étapes d’éveil de l’enfant ?

Quand demander un avis professionnel ?

  • Regard et contact : pas de recherche du regard vers 3–4 mois, peu de sourires en réponse, très faible réaction aux voix proches.
  • Mouvements : grande raideur ou grande mollesse du corps, pas d’appui bref sur les jambes vers 6–7 mois, difficulté persistante à s’asseoir vers la fin de la deuxième moitié de la première année.
  • Communication : peu de sons vers 6 mois, pas de babillage varié vers 9–10 mois, pas de pointage ni de gestes pour montrer vers 12–15 mois, pas de mots fonctionnels autour de la fin de la deuxième année.
  • Interaction et jeu : peu d’intérêt pour les échanges, perte de gestes ou de mots déjà acquis, absence d’imitation dans la deuxième année.
  • Audition et vision : ne se tourne pas vers une source sonore familière, ne suit pas un objet contrasté, se cogne souvent.
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Ces signaux ne sont pas des verdicts. Ils indiquent qu’un regard de spécialiste peut aider à comprendre ce qui se passe et à proposer des pistes adaptées. Mieux vaut poser une question tôt que de rester inquiet.

0 à 6 mois : idées de jeux simples et utiles.

Au sol, laissez l’enfant explorer un tapis ferme. Placez près de lui un hochet léger, un carré de tissu, un miroir incassable. Sur le ventre, mettez un petit support sous sa poitrine pour l’aider à lever la tête quelques instants ; parlez-lui tout en face. Pendant l’habillage, décrivez ce que vous faites : “bras”, “pied”, “fermer”. Chantez des comptines répétitives avec des gestes lents : l’enfant anticipe, attend le moment, rit. Pour calmer, essayez le bercement, la peau à peau, le contact doux sur le ventre. Le bain est une bonne occasion d’expérimenter la température, l’eau qui coule, les éclaboussures. Les jeux restent courts : mieux vaut plusieurs moments calmes dans la journée qu’une longue séance.

7 à 12 mois : idées pour bouger et communiquer.

Aménagez un parcours sûr avec un coussin ferme, une caisse stable, un gros livre posé au sol. L’enfant grimpe, s’assoit, passe d’un support à l’autre. Proposez des objets du quotidien sans danger : gobelets, spatule en bois, boîtes vides. Il tape, remplit, vide, écoute les bruits. Côté langage, répondez à ses pointages : “tu montres la lampe ? oui, la lampe brille”. Jouez au “coucou caché” avec un foulard ; attendez son initiative pour recommencer. Regardez ensemble un petit livre et nommez les actions (“manger”, “dormir”, “laver”). Quand il tente un mot, valorisez l’effort sans corriger lourdement : reformulez simplement, avec le mot cible bien entendu.

En avançant pas à pas, un enfant bâtit sa base : bouger avec assurance, comprendre des mots, entrer en relation. Il n’a pas besoin d’activités compliquées ni d’outils coûteux. Il a surtout besoin de vous, de temps partagé, d’un cadre sûr et d’occasions répétées d’essayer. Observez ce qui l’intéresse, mettez des mots sur ce qu’il vit, et proposez des jeux à sa portée. Chaque sourire, chaque son, chaque petit geste raconte une nouvelle étape. Et si un doute persiste, parlez-en avec un professionnel : un simple échange éclaire souvent la suite.

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