Réponse rapide : En France, la circoncision se fait surtout pour des raisons religieuses ou pour soigner un problème médical précis ; elle est légale, possible à l’hôpital comme en cabinet, et doit toujours respecter le consentement des parents ou de l’adolescent.
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ToggleOrigine historique en France
La pratique est très ancienne. Des récits romains signalent déjà des groupes qui la suivent. Au Moyen Âge, les communautés juives la réalisent au huitième jour après la naissance. L’arrivée d’immigrants d’Afrique du Nord renforce ensuite sa présence dans l’Hexagone. Depuis les années 1960, elle reste stable, autour de 14 % des naissances masculines dans certains départements.
Pourquoi la pratique persiste-t-elle ?
Pour une part, c’est un signe d’appartenance. Chez les familles juives et musulmanes, il marque l’entrée symbolique dans la communauté. Il existe aussi un aspect identitaire : transmettre un rite partagé par les générations. Enfin, quelques parents pensent qu’enlever le prépuce simplifie l’hygiène intime quotidienne, que ça soit pour une circoncision simple ou une circoncision tardive.
Quels sont les bénéfices pour la santé ?
Des études résument plusieurs points positifs :
- Hygiène améliorée : absence de replis où peuvent se loger bactéries et sécrétions.
- Prévention de certaines infections : baisse mesurée des infections urinaires chez les nourrissons et d’une partie des infections sexuellement transmissibles.
- Solution pour le phimosis : quand le prépuce est trop serré, l’enfant peut uriner ou se laver avec douleur ; la chirurgie corrige le problème d’un seul coup.
Malgré ces atouts, le corps médical rappelle que la grande majorité des garçons ne développe jamais de complication liée au prépuce intact.
Comment se déroule l’intervention à l’hôpital ?
Voici un aperçu simple :
Étape | Durée moyenne | Ce qu’on ressent |
---|---|---|
Consultation d’évaluation | 20 min | Discussion, pas de douleur |
Préparation (à jeun, formalisme) | 2 h | Attente, stress limité par l’équipe |
Anesthésie locale ou générale | 5 min | Somnolence ou engourdissement |
Ablation du prépuce puis suture | 15 min | Aucune sensation sous anesthésie |
Observation post-opératoire | 1 h | Petites gênes possibles |
Le garçon ou l’adulte repart souvent le jour même, avec une ordonnance d’antalgique léger.
Quelles précautions avant et après l’opération ?
Avant l’intervention :
- Dire au chirurgien si l’enfant a une maladie chronique ou prend un médicament.
- Prévoir un sous-vêtement ample pour ne pas comprimer la zone opérée.
- Expliquer avec des mots simples ce qui va se passer, pour limiter la peur.
Après l’intervention :
- Nettoyer doucement la plaie avec de l’eau tiède puis appliquer la pommade prescrite.
- Changer le pansement si nécessaire et surveiller que la cicatrice reste propre.
- Limiter les bains, le vélo et les sports de contact pendant dix jours.
Ces gestes réduisent nettement le risque de saignement ou d’infection.

Que dit la loi aujourd’hui ?
En France, aucune règle n’interdit la circoncision non thérapeutique, à condition que le tuteur légal l’accepte et que l’acte soit réalisé par un professionnel. Le Code de déontologie oblige le médecin à expliquer clairement risques et avantages. Si l’enfant est assez grand pour comprendre, son accord verbal est recherché. En cas de refus de l’un des parents, l’acte peut être reporté jusqu’à l’obtention d’un accord commun ou d’une décision judiciaire.
Vers quelles évolutions demain ?
Les centres de santé testent déjà des techniques moins invasives, comme les anneaux plastiques qui tombent d’eux-mêmes en quelques jours. La recherche avance aussi sur l’usage de nanopansements qui accélèrent la cicatrisation. Sur le plan social, plusieurs associations militent pour repousser l’âge de la circoncision rituelle afin de laisser le garçon décider lui-même. D’autres, au contraire, souhaitent un meilleur remboursement quand l’intervention règle un phimosis. Il est donc probable que la pratique reste, mais mieux encadrée et plus douce.
Choisir ou non la circoncision repose sur trois questions simples : y a-t-il un besoin médical ? La famille souhaite-t-elle ce rite ? L’enfant ou l’adolescent comprend-il ce qui se passe ? Quand ces points sont clarifiés, la décision se prend dans la sérénité, et la France offre un cadre sûr pour la mettre en œuvre.