La plupart des culottes menstruelles mélangent coton (souvent bio) pour le confort, fibres absorbantes comme le bambou ou le tencel, et couches techniques en polyester ou polyuréthane pour empêcher les fuites. On ajoute souvent polyamide et élasthanne pour que la culotte tienne bien et sèche vite. Tu vas voir ci‑dessous à quoi sert chaque matière et comment choisir celle qui te convient.
Sommaire
ToggleÀ quoi servent les différentes couches ?
Une culotte menstruelle n’est pas faite d’un seul tissu. Elle ressemble plutôt à un petit sandwich textile : une couche au contact de la peau pour rester au sec, une ou deux couches au milieu pour absorber et retenir les odeurs, puis une couche imperméable qui bloque les fuites. Chaque tissu joue un rôle précis pour que tu sois à l’aise plusieurs heures.
Souvent, on compte quatre couches : externe, absorbante, barrière étanche, puis doublure douce. L’ordre peut changer selon les marques, mais le principe reste le même : absorber vite, retenir, et ne pas laisser passer le sang.
Coton bio : doux et respirant
Le coton, surtout quand il est certifié (GOTS, Oeko-Tex), est apprécié parce qu’il laisse la peau respirer et limite les irritations. Il est utilisé à l’intérieur ou à l’extérieur de la culotte. Un petit pourcentage d’élasthanne est souvent ajouté pour que le tissu suive les mouvements sans se déformer.
Certaines marques mettent le coton au contact direct des muqueuses. Cela aide à garder une sensation de douceur même quand la culotte est humide, et évite les frottements désagréables.
Bambou et tencel : fibres très absorbantes
Le bambou est une fibre qui boit vite et beaucoup. Il aide aussi à limiter les odeurs grâce à sa structure. Le tencel (lyocell) est une autre fibre issue de la pulpe de bois. Elle est douce, solide et absorbe bien. On les retrouve souvent dans le “cœur” de la culotte, là où le sang est capté.
Ces fibres végétales sont appréciées parce qu’elles restent souples après lavage et qu’elles sèchent plutôt vite si elles sont mélangées à un peu de polyester.
Polyester et polyuréthane : la barrière imperméable
Pour éviter les fuites, on utilise une membrane en polyester et polyuréthane. Elle est fine, mais bloque les liquides. Elle doit aussi laisser passer un minimum d’air pour éviter l’effet “plastique”. On la place en général juste sous la partie absorbante.
Le polyester apparaît aussi dans la couche absorbante, mélangé à d’autres fibres, car il apporte de la tenue, résiste aux lavages et accélère le séchage.
Polyamide et élasthanne : maintien et élasticité
Le polyamide (souvent appelé microfibre) donne un toucher lisse et léger. L’élasthanne apporte l’élasticité nécessaire pour enfiler la culotte facilement et la garder bien en place. Ce duo est souvent utilisé pour le corps de la culotte ou les parties en dentelle.
Petit récap’ des matières et de leur rôle
| Matière | Rôle principal | Avantages | Point à savoir |
|---|---|---|---|
| Coton (souvent bio) | Contact peau / confort | Doux, respirant | Sèche plus lentement que les synthétiques |
| Bambou / Tencel | Absorption | Très absorbant, doux | Peut retenir l’humidité si trop épais |
| Polyester / Polyuréthane | Barrière étanche / structure | Imperméable, solide | Moins “naturel”, nécessite un bon rinçage |
| Polyamide / Élasthanne | Maintien / souplesse | Léger, extensible | Peut retenir les odeurs si mal lavé |
Comment choisir la matière qui te convient ?
- Tu as la peau sensible ? Privilégie le coton au contact direct de la peau.
- Tu veux une absorption maxi pour la nuit ? Cherche la présence de bambou ou tencel dans le cœur absorbant.
- Tu transpires beaucoup ? Une couche extérieure en microfibre peut sécher plus vite.
- Tu veux une culotte fine et discrète ? Regarde la part de polyester et de polyuréthane, la membrane doit être fine mais fiable.
- Tu fais attention aux labels ? Vérifie les certifications (GOTS, Oeko-Tex) sur l’étiquette.
Entretien selon la matière : que faire ?
- Rincer à l’eau froide après l’avoir portée, surtout si la culotte contient du bambou ou du tencel, pour éviter que le sang “cuisine” dans les fibres.
- Lavage en machine à 30° ou 40° sans adoucissant (il bouche les fibres absorbantes).
- Séchage à l’air libre ; la chaleur trop forte abîme le polyuréthane et ralentit l’absorption.
- Pas de repassage : inutile et risqué pour les membranes étanches.
Et côté impact environnemental ?
Réutiliser une culotte plutôt que des protections jetables réduit les déchets. Certaines marques annoncent un impact moindre sur tout le cycle de vie du produit. Le choix de fibres certifiées et la durée d’usage comptent aussi : plus tu la portes longtemps, plus ton achat est rentable pour la planète comme pour ton portefeuille.

En cas de doute, teste et ajuste.
Chaque corps réagit différemment : flux, transpiration, sensibilité de la peau. Commence par un modèle avec coton au contact de la peau et une bonne épaisseur absorbante. Si tu trouves ça trop épais ou trop long à sécher, essaie un modèle plus fin en microfibre. L’important est d’être sereine et au sec pendant la journée.
Tu as maintenant les bases pour lire une fiche produit et comprendre ce qui se cache derrière chaque pourcentage de tissu. Une fois que tu sais ce qu’il y a dedans, il devient plus simple de choisir, d’entretenir et d’utiliser ta culotte sans stress.





