Syndesmose cheville : comment s'en remettre ?

Syndesmose cheville : comment s’en remettre ?

La syndesmose lie l’extrémité basse du tibia et de la fibula. Quand ce lien se déchire, la cheville devient instable et douloureuse. Le bon réflexe : reconnaître tôt la blessure, poser le bon diagnostic et suivre un traitement sérieux. Ainsi, on évite l’arthrose et on retrouve un pas normal.

Qu’est-ce que la syndesmose de la cheville ?

La syndesmose se trouve juste au-dessus de l’articulation de la cheville. Elle ressemble à une sangle formée de quatre petits ligaments. Son rôle est simple : maintenir le tibia et la fibula serrés comme les mâchoires d’une pince. Sans elle, le talus bouge trop, et chaque pas devient bancal. Chez un adulte, cet ensemble résiste à de fortes contraintes, mais il n’est pas incassable ; un choc net suffit pour rompre un ou plusieurs de ses ligaments.

Comment se blesse-t-on la syndesmose ?

La blessure arrive surtout dans les sports où le pied tourne brusquement vers l’extérieur pendant qu’il se plie vers le haut : football, rugby, course en montagne, snowboard. Le joueur sent souvent un claquement au niveau de la malléole puis une douleur « à l’intérieur » de la cheville. Même un simple faux pas sur un trottoir haut peut suffire ; la violence du choc compte moins que la torsion précise qui écarte tibia et fibula. Chez l’enfant, la lésion est plus rare, car ses ligaments gardent une certaine élasticité naturelle.

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Quels sont les signes qui doivent alerter ?

  • Douleur vive sur le dessus de la cheville, accentuée quand on écarte le pied vers l’extérieur.
  • Impossibilité de sauter ou de faire quatre pas sans boiter.
  • Gonflement discret comparé à une entorse classique mais localisé plus haut, entre les deux os.
  • Sensation de pied qui « lâche » dans les virages ou quand on se met sur la pointe.

Si ces signaux passent inaperçus, la marche reste possible, mais la douleur réapparaît dès que l’on accélère. Au fil des semaines, l’écart entre tibia et fibula s’agrandit : le talus appuie mal, use le cartilage et prépare une arthrose précoce. Voilà pourquoi il faut consulter dès les premiers doutes.

Quels examens confirment la lésion ?

ExamenCe qu’il montrePoints fortsLimites
Radiographie simpleÉcart entre tibia et fibulaRapide, partout disponiblePeu sensible pour les petites ruptures
Radiographie sous stressOs écartés sous chargeBon pour repérer l’instabilitéGênante si la cheville est très douloureuse
ÉchographieÉpanchement, rupture partielleEn temps réel, sans rayon XDépend de l’expérience de l’opérateur
IRMTous les ligaments, œdème osseuxRéférence pour les lésions finesPlus coûteuse, délai parfois long

La radio ordinaire sert en premier. Si l’espace entre tibia et fibula dépasse 6 mm, la syndesmose est suspecte. L’IRM confirme presque à coup sûr et aide le chirurgien à décider d’opérer ou non.

Syndesmose cheville : comment s'en remettre ?

Quel traitement pour se remettre ?

  • Repos et glaçage immédiats. Stopper l’appui complet pendant les deux ou trois premiers jours limite le gonflement.
  • Immobilisation stricte. Une botte amovible ou un plâtre tient la mortaise fermée pendant quatre à six semaines.
  • Rééducation douce. Dès que la douleur baisse, le kiné guide des mouvements de flexion puis de rotation, toujours sans forcer.
  • Renforcement progressif. À partir de la huitième semaine, les exercices d’équilibre sur plateau, les squats légers puis la course en ligne droite relancent la stabilité.
  • Chirurgie si l’écart est trop grand. Des vis ou un fil résorbable rapprochent tibia et fibula. La marche protégée reprend souvent avant trois semaines.
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La plupart des patients reprennent le sport léger vers le troisième mois. Les sports pivot-contact, eux, attendent six mois pour réduire le risque de récidive.

Comment prévenir une nouvelle blessure ?

Le meilleur bouclier reste la force des muscles qui entourent la cheville et la conscience du pied dans l’espace. Un programme simple, trois fois par semaine, suffit : sauts à la corde, planche d’équilibre, montée sur pointe lente. Une chaussure adaptée, rigide sur l’arrière et souple sur l’avant, réduit les torsions parasites. En terrain glissant, préférer une semelle à crampons larges. Enfin, écouter la douleur : si une gêne revient le soir, lever le pied et compresser dix minutes. Respecter ces repères garde la syndesmose solide pour longtemps.

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